Kayak mon amour, entretien avec l’auteur, Habib Oualidi

Une déclaration d’amour à son entreprise pour la St Valentin, ce n’est pas courant. Qu’est-ce qui vous a pris ?

Je pense qu’au fil des ans, sans s’en rendre compte, les entrepreneurs développent une relation d’affection particulière avec leur entreprise. C’est, en partie, ce qui les empêche de la laisser tomber quand elle va mal.  Au début, j’ai instinctivement pensé au titre « Les 7 vies de ma petite entreprise » car c’est ce qui résume les narrations de ce livre. Mais quand je lui ai préféré « Kayak, mon amour », j’ai eu l’impression que ce livre était, 20 ans plus tard, une déclaration d’amour à ma petite entreprise. La Saint-Valentin est le meilleur moment pour faire une telle déclaration et cela tombait bien car cela coïncidait exactement au planning d’écriture, d’édition et de sortie du livre.

 

D’où vous est venue l’idée d’écrire le livre « Kayak, mon amour » ?

Cette idée m’est venue lorsque je cherchais des solutions à notre dernière crise. C’était une nuit de septembre 2013. Je n’arrivais pas à trouver de solution, pas de plan B et je commençais vraiment à me démotiver. Or, pour rebondir, la première condition est d’en avoir l’envie. Il fallait que je me trouve une carotte pour retrouver mon enthousiasme. A un moment donné, je me suis dis « cette fois-ci, il me faudrait un miracle pour m’en sortir. Et si je m’en sors, ce serait une belle histoire à raconter dans un livre ». Et bing ! L’idée m’a enthousiasmé et m’a permis non seulement d’écrire ce livre mais aussi de trouver assez d’énergie pour sortir Kayak de sa dernière crise.

 

Ce livre semble différent de vos premiers ouvrages, quelle est sa particularité ?

C’est vrai que mon dernier livre, les outils de la communication digitale, chez Eyrolles, est un livre plutôt pédagogique et universitaire. Je l’avais écrit pour relever un défi que je me suis fixé en effectuant notre virage numérique. Ma culture web se limitait à la messagerie et je me suis fixé trois ans pour devenir assez bon en webmarketing pour pouvoir en expliquer les ficelles. En revanche, j’avais pris beaucoup plus de plaisir à écrire Pub & Culture en 2001, un livre de chroniques expliquant les différences culturelles entre l’orient et l’occident. Ce dernier est une combinaison des deux styles. Il est écrit comme un roman avec la narration de faits réels et, à la fin du livre, j’ai extrait une synthèse pédagogique qui a permis d’aligner « 50 leçons de vie pour bien entreprendre ». Je pense que cette partie va intéresser tous les férus de l’entreprenariat et du management.

 

Ce livre est chargé de rebondissements et on y découvre des histoires rocambolesques, sont-elles toutes authentiques ?

Absolument ! Tout est vrai, tous les personnages cités, et qui ont accepté que je les cite, sont réels. Les dialogues ont été retranscris sans trahir ce qui a été dit. Car ils permettent de dynamiser les propos et de plonger le lecteur dans l’action. Je me suis beaucoup dévoilé dans ce livre. Sur les recommandations de mon comité de lecture, composé d’une vingtaine d’amis, proches et relations, j’ai détaillé mes ressentis pour chacune des situations vécues. Je pense, selon les retours que j’en ai eu, que les lecteurs s’identifient à mes situations et ressentent exactement ce que j’ai ressenti à chaque fois. Je pense que l’une des satisfactions de ce livre est d’avoir réussi à transmettre des émotions aux lecteurs et, surtout, d’avoir réussi à les tenir en haleine du début à la fin. Certains lecteurs m’ont confié l’avoir lu d’une traite pendant deux jours, presque sans s’arrêter, tellement ils étaient plongés dans mes chroniques.

 

Quel est le message visé par votre livre « Kayak, mon amour » pour les lecteurs ?

Comme je l’ai écrit dans mon épilogue, le but est, avant tout, de partager des expériences vivantes qui, je l’espère, permettront à tous ceux qui se lancent de gagner du temps en évitant mes erreurs, à tous les entrepreneurs isolés de trouver du réconfort en découvrant mes galères et à tous ceux qui se sentent au plus bas de trouver, comme moi, l’énergie de rebondir.

 

Qui est Marc Louis-Boyard qui vous a écrit la préface ?

Il est vrai que le choix de l’auteur de ma préface est à l’image de ce livre et de mon état d’esprit. Généralement, les auteurs choisissent un ténor ou une personnalité pour introduire leur ouvrage et en promouvoir les contenus. J’ai préféré confier cette mission à un jeune qui n’a peut-être pas cette célébrité mais qui en a le talent. Marc est, pour moi, une perle montante de la communication écrite et du développement international. Nous avons eu des atomes crochus lorsque nous l’avions engagé au sein de l’équipe Kayak et j’ai été flatté lorsqu’il m’a proposé d’écrire la préface de « Kayak, mon amour ». Je préfère cette préface qui me semble plus utile pour promouvoir son auteur plutôt que le témoignage d’un leader d’opinion en ma faveur. C’est d’autant plus cohérent avec le thème de ce livre qui me place dans une situation où il me semble, qu’aujourd’hui, je n’ai plus rien à prouver à qui que ce soit si ce n’est à moi-même d’être fidèle à mes propres valeurs.

Le monde a changé, les modes de lecture aussi !

23 janvier 2017